Bonjour à toutes et à tous, je viens régulièrement sur le forum pour lire vos témoignages et cela m’a beaucoup aidé ! J’ai réalisé que ce fléau touche énormément de monde et sans distinction d’âge ou de milieu social. Je suis convaincue que partager nos expériences, nos petites victoires et nos grands échecs sont une manière de mieux comprendre les souffrances que ce poison nous infligent dans notre quotidien.
J’ai toujours été baigné dans l’alcool car mon père était malade et n’a pas réussi à s’en sortir car il a manqué de soutien familiale. A l’époque je n’avais pas conscience de la gravité de cette maladie et je considérais que s’il buvait c’est parce qu’il n’était pas heureux avec nous. Je lui faisait sans cesse des reproches et lui faisait la gueule des jours et des jours en le rabaissant par des propos méchants. Aujourd’hui il n’est plus de ce monde et je réalise à quel point il a dû être en souffrance. Je regrette énormément de ne pas lui avoir apporter le soutien nécessaire pour l’aider. Maintenant, je bois tous les jours et de plus en plus tôt dans la journée, des bières assez forte ça peut aller jusqu’à 3 ou 4 litre par jour. J’ai régulièrement des trous noirs avec le sentiment de culpabilité et de honte qui va avec. J’ai à plusieurs reprises eu des rapports sexuels non protégés et je le vis très mal. Dégoût de soi même, de mon corps et juste l’envie de ne plus exister… le sentiment de honte et l’engrenage m’a conduit à essayé de mettre fin à mes jours en juin. Suite à ça j’ai été internée en HP et j’ai très très mal vécu ce séjour qui n’était pas adapté à ce genre d’addiction. J’étais mélangée à d’autres patients ayant des pathologies assez sévères sur le plan psychologique et j’avais l’impression de complètement perdre la tête et de ne pas être à ma place. J’y suis restée 15 jours et j’ai replongé de plus belle ! J’ai l’impression que je n’arriverait jamais à m’en sortir. Ma mère est décédée l’année dernière et depuis c’est encore pire qu’avant. Je noie mon chagrin et néglige l’éducation de ma fille. J’ai souvent des idées noires, je me dis que je ne mérite pas de l’avoir qu’elle mérite bien mieux qu’une mère dépravée qui se détruit à petit feu. C’est triste. J’ai fait plusieurs tentatives à l’aide de médicaments, d’un suivi régulier avec un psychiatre spécialisé dans les addiction. Il m’a aidé à comprendre beaucoup de choses sur les effets de l’alcool sur notre cerveau mais aussi si la plupart des organes vitaux… c’est effrayant mais ça n’a pas suffit à la faire un déclic. Je ne sais pas si l’arrêt doit être brutal ou progressif… j’ai toujours peur d’échouer alors je ne me lance pas de manière radical ! Pourtant chaque matin je me dit que je peux le faire au moins une ou deux journée puis trois … et que chaque jour sera une victoire mais très vite je craque et retourne en course me ravitailler. C’est la cata… j’ai 38 ans, j’ai conscience de me détruire à petit feu… mais c’est plus fort que moi hélas. J’ai peur. Si vous avez des conseils je suis à l’écoute. Jepsere que mon témoignage suscitera des réponses bienveillantes et des conseils appropriés à ma situation.
Merci à tous !
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