Apprendre à contrôler

Il est 11h. Et nous sommes lundi. Encore une fois, j'ai fait la soirée de trop samedi, qui va me faire vivre un enfer toute cette semaine. J'ai 29 ans et j'ai toujours beaucoup fait la fête depuis le lycée. Mais forcément étant jeune, les obligations étaient moindre, j'ai réussi à faire mes études malgré les soirées du jeudi au dimanche soir en continu. Puis petit à petit les soirées se sont un peu espacées entre elles, et ont été remplacées par de nombreux rendez-vous dans des bars n'importe quel soir de la semaine, comme si c'était tout à fait normal... Aujourd'hui, je me rends compte depuis plusieurs mois et même années, que chaque soirée se transforme en excès. Je ne sais plus faire un anniversaire, un barbecue ou autre sans boire à me retrouver le lendemain avec toujours des petits moments de trous noirs de la soirée, et surtout des angoisses tellement présentes que je n'en dors pas pendant quelques temps. J'ai toujours un sentiment de honte, de culpabilité et de dégoût de ma personne qui m'envahit. Dans ces moments là, soit j'essaye de voir des amis ou mon copain pour ne pas être seule, soit je m'effondre totalement seule chez moi. Je ne bois pas seule chez moi, cela m'est arrivé mais que très rarement. Je ne bois pas non plus tous les jours, mais dès qu'une occasion se présente je saute dessus. Quand on va boire des coups dans les bars, j'arrive à avoir une limite qui est la fermeture du bar. Mais en soirée chez des amis, je peux facilement me dire "je rentre pas tard demain j'ai quelque chose de prévu" et me retrouver à 6h du matin complètement ivre.. Et quand je vois autour de moi que la plupart de mes potes arrivent à contrôler leur soirée ou du moins n'ont pas de sentiment de mal-être le lendemain, pas de black out et reprennent leur vie rapidement, je sens bien qu'il y a quelque chose qui cloche. J'ai essayé d'espacer au maximum les soirées, car quand je me retrouve dans ce mal-être comme aujourd'hui, je veux juste ne plus jamais boire, ne plus sortir et rester enfermée chez moi. Sauf que je sais bien que ce sentiment est passager... Je suis suivie par une pscyhologue en parallèle, pour d'autres raisons, je lui en ai déjà parlé un fois, mais j'avoue ne pas avoir insisté sur le sujet. Et là, je me sens démunie de pas réussir à trouver de solutions. Difficile de faire entendre mes angoisses à mes amis, je sens qu'ils ne vivent pas du tout leur lendemain de soirée de la même manière que moi. J'espère pouvoir trouver des témoignages similaires et des solutions à l'avenir. Et savoir que je ne suis pas seule... Merci pour ceux qui me liront. Bonne journée.