Je me présente : Micke, 47 ans. Fêtard à la base, j’ai toujours plus ou moins bu depuis mes 14 ans. Jamais tous les jours, mais avec le temps, j’ai l’impression que ce démon s’est installé tranquillement. Aujourd’hui, j’ai une famille, une vie posée, et pourtant… depuis une dizaine d’années, il s’invite de plus en plus souvent, presque chaque soir, sans même que je m’en rende compte.
Je ne suis pas du genre à devenir triste ou agressif avec l’alcool — au contraire, je suis plutôt du type joyeux. Ma compagne, elle, a connu un père qui buvait aussi, mais chez lui, l’alcool faisait ressortir le pire. Elle ne m’en veut pas, sauf peut-être pour l’haleine et l’odeur du matin, dans la chambre.
Je bois essentiellement du rosé, j’ai réussi à bannir les alcools forts — plus de pastis, plus de Ricard. Mais à partir de 18h, c’est comme si une petite voix prenait le contrôle. Elle me murmure d’aller chercher ma bouteille, et bien souvent, je finis par l’écouter.
Alors aujourd’hui, j’ai envie de dire stop. Pas pour toujours — pas encore — mais au moins 15 jours. Quinze jours pour reprendre le dessus, pour respirer, pour prouver qu’on peut.
Ce que je cherche, c’est quelqu’un qui voudrait le faire avec moi. Quelqu’un de sincère, sans mensonges, sans filtres. On se parle, on se motive, on se soutient, jour après jour.
Je lance ma bouteille à la mer.
Qui veut ramer à mes côtés ?