Bonjour,
je me permets de vous partager mon expérience. Mon père a toujours eu une consommation d’alcool un peu excessive mais limitée aux repas.
Passionné par son travail, il est resté accroché à celui ci jusqu’à 77 ans il y a deux ans.
Depuis, il a perdu le goût à presque tout, peu d’envie, passe la plupart de ses journées à regarder la télévision.
Il a un fichu caractère (moi aussi, les chiens ne font pas des chats), mais cela rend les discussions plus difficiles.
Il consomme de l’alcool en préparant les repas pour lui, ma mère, mes neveux qui habitent chez eux pour leurs études.
Cette préparation des repas est sa seule activité avec les courses.
Quand il prépare, il boit, il boit, il boit.
des verres de rosé. Quand le repas arrive il n’a même plus faim.
Je ne l’ai pas vu voir un verre d’eau depuis des années…
sa diction devient pâteuse, les phrases plus bien claires et il n’est pas rare qu’il titube ou ait des pertes d’équilibre, et en parait étonné.
Est-ce que certains d’entre vous ont réussi à trouver les mots pour faire prendre conscience à leur proche qu’il fallait se ressaisir ? Sachant qu’il y a un vrai déni et une dépression, comment aborder le sujet ? Comment l’aborder en tant qu’enfant (même si je suis au bout de ma quarantaine) de façon à ce qu’il ne s’offusque pas ?
Ma mère n’ose pas mettre le mot « alcoolisme » mais elle est parfaitement consciente et triste. Mais elle ne sait pas comment lui parler.
Merci à vous de vos retours d’expérience et merci à la bien nommée équipe de modération de bien vouloir publier mon texte :) Bon courage à tous!