Bonjour,
Je suis alcoolique, il faut que je me l'avoue et surtout appeler un chat, un chat.. J’ai grandi dans une famille qui aime faire la fête et par conséquent, qui a toujours consommé de l’alcool. Je n’ai donc jamais vu l’alcool comme étant mal, au contraire, j’ai toujours trouver ça cool de boire...jusqu’à une commettre énième erreure la semaine dernière mais celle-ci m’a ouvert les yeux.
J’ai commencé à boire à l'âge de 16/17 ans (soit en 2010) avec des amis en soirée, par des softs puis assez rapidement, je me suis tourné vers les spiritueux (Vodka et Whisky principalement). Ma consommation était à chaque soirée toujours plus importante, toujours a la recherche de l'ivresse, de ce sentiment où je me sentais tout léger mais cela étant en soirée, je ne me suis jamais posé de question. Par la suite, j’ai commencé à boire quelques verres (1 à 2 en moyenne mais j'ai la main lourde, je dois être sur du 6 a 8cl par verre) en rentrant du taf un jour par ci par la, histoire de décompresser parfois avec des proches, parfois seul.
Quelques années plus tard, j’ai rencontré ma compagne (2018) qui elle est une « anti-alcool » si je puis dire ainsi, j’étais toujours surveillé en soirée et j’ai donc réduit drastiquement ma consommation mais au final c’était à double-tranchant. Compte tenu de ce bridage et de son refus quasi systématique de faire un petit apéritif ensemble en fin de semaine (à quoi bon boire si on n’a rien à fêter pour elle), j’ai commencé à boire tout seul de manière plus régulière soit avant qu’elle rentre du travail, soit le midi quand je suis en télétravail. Où est le mal me direz-vous ? C’est que je ne sais pas m’arrêter à un seul verre parfois au point de me retrouver la tête dans la cuvette, d'avoir un black-out (ces gros excès ne sont pas vraiment réguliers dira-t-on, ça a du m'arriver 4 ou 5 fois depuis le mois de Mai ou Juin je dirai)
La semaine dernière (07/12), j’ai appris le décès soudain de mon arrière-grand-mère, je n’ai pas réalisé immédiatement mais soudain des sentiments de tristesse et de regret (je culpabilise de ne pas avoir pris le temps de lui présenter sa 1er arrière-arrière-petite-fille) m’ont envahi et je me suis réfugié dans l’alcool, j’ai dû boire plus ou moins 70cl de Vodka entre 11h & 15h sans penser aux conséquences de mes actes, il est arrivé l’heure (17h30) d’aller chercher ma fille chez ma belle-mère qui habite à 2,3 kilomètres de chez moi, bien entendu elle a constaté que j’avais les yeux explosés et une odeur d’alcool. En toute normalité, elle ne m’a pas laissé repartir avec ma fille (et je l’en remercie grandement) et j’ai donc dû appeler ma compagne pour lui expliquer qu’elle devait venir nous chercher ma fille et moi.
Aujourd’hui j’ai honte de ce que j’ai fait, honte d’avoir pris le risque de mettre mon enfant en danger… Je veux avancer et j'ai pris un rendez-vous chez une psychologue afin de me faire aider et de comprendre les raisons de cette addiction, mais j’aimerai avoir des échanges avec vous pour avoir du soutien, des conseils éventuels, d’autres témoignage. J’appréhende déjà les fêtes de fin d'année qui vont être un dur moment à passer surtout quand on me proposera un verre que je refuserai et qu’on me demandera « Mais alors qu’est-ce qu’il t’arrive, tu es malade ? »
Je n'ai pas bu une goute depuis 1 semaine, et je ne ressens pas de symptôme particulier du sevrage, l'idée de boire un coup m'a traversé l'esprit hier mais je m'en suis débarrassé assez facilement en passant à une autre activité. Suis-je alcoolique ? Simplement un problème de contrôle de mes pulsions quand j'ai un coup de moins bien ?