Bonjour,
J'ai mis beaucoup de temps à partager mon expérience, à oser demander de l'aide. Déjà pour commencer je bois depuis 10 ans, ma consommation a été de plus en plus excessive. Jusqu'à finir par tout perdre, je savais pourtant que c'était inévitable, j'avais entendu beaucoup de témoignages ou même témoin des ravages de l'alcool.
J'ai toujours eu des difficultés sociales, énormément lorsque j'étais adolescent, le trouble psychiatrique n'était pas abordé du tout à l'époque ( j'ai aujourd'hui 35 ans ). Je me suis séparé douloureusement de la mère de mon fils il y a 10 ans, je suis hypersensible et j'ai du mal à contenir mes émotions, pourtant j'ai souffert silencieusement, pour un homme c'est très mal vu d'être sensible, enfin c'est ce que tout le monde me faisait comprendre, même ma famille, qu'il fallait être un homme maintenant et ne pas faire de manière.
J'ai finis par me détester, tout le monde disait que c'était ma faute, que je n'avais rien pour moi, donc je l'ai cru.
J'ai donc commencé à me réfugier dans l'alcool, il y a 10 ans je pensais que j'étais simplement dans une mauvaise passe, j'étais loin de penser que j'avais des problèmes psychiatrique. Enfin voilà, au départ je travaillais encore donc j'achetais une bonne bouteille par plaisir mais quand même pour oublier que j'étais en souffrance, je voyais peu mon fils, comme beaucoup de papas séparés, ce qui était encore plus dur. Il m'a aidé à tenir le coup.
Je n'ai plus travaillé pendant des années donc je buvais de plus en plus. Je ne vais pas raconter ces dernières années en détail ça serait trop long. Aujourd'hui je suis à l'agonie, je veux me faire aider, je suis suivi depuis plus d'un an pour trouble bipolaire et d'autres troubles très difficile à maîtriser, le problème c'est que je suis confronté à des médecins addictologue ou même psychiatre qui n'ont pas conscience de la gravité de ma situation ou de mon état mental, malgré le fait que j'ai été hospitalisé après deux tentatives de suicide. Je n'ai pas vu mon fils depuis plus d'un an, c'est un crève cœur, c'est la pire chose qui pouvait m'arriver. J'ai ma part de responsabilité, mais sa mère a trouvé plus simple de complément m'écarter de sa vie. Difficile en vérité de la blâmer.
J'ai la volonté d'arrêter de boire, actuellement des spécialistes m'aident pour y arriver. Mais je suis pessimiste quant à l'avenir. Merci si vous m'avez lu entièrement je voulais en parler parce que j'aurais aimé être plus fort.