Bonjour à tous,
j'ai parcouru ce forum toute la journée, ça "fait du bien" de lire tous ces témoignages. On se sent moins seul et moins fou. L'alcool est un problème depuis que j'ai 20 ans. J'ai commencé à fumer des joints vers 14 ans, l'alcool aussi. Je me suis toujours mise des sacrés races.. En couple de 18 à 20 ans, le mec était alcoolique. Et c'est ainsi que l'alcool c'est immiscé dans mon quotidien. Tous les weekends, puis parfois en semaine. Maintenant c'est presque tous les jours. Sauf certains lendemain de cuite trop fortes. Je suis plutôt réservée et j'ai une putain d'anxiété sociale. J'ai lutté toute mon adolescence et encore maintenant contre cette peur des autres, d'être regardée et forcément jugée. J'avais des amies qui m'ont beaucoup soutenues. Une famille incroyable, je les remercierais jamais assez. Si je ne les avais pas je me serais flingué il y a bien longtemps.. Mais plus je vieillis et pire c'est. Je bois comme un trou, et j'ai compris que c'était pour annihiler mes émotions. Je suis une hypersensible et ça me pourri littéralement ma vie. Du coup je bois pour de mauvaises raisons, et je finis dans des états inhumains. Je deviens une autre personne, je ne me souviens de rien de ce que j'ai fait. Suffit que je sois en colère, qu'on me mette en colère et paf, une durite qui pète.. Et tous les lendemains, prise de conscience, honte culpabilité, mal être, pensées négatives en boucles voir suicidaires... j'ai rapidement pris conscience que j'étais alcoolique. Mais les lendemains de cuite on est toujours plein de bonnes résolutions et bim, une émotion négative mal gérée vient tout ravager. Je m'en suis prise à ma famille pendant des années. Mes copains je vous dit même pas ce que je leur ai fait subir. Je me transforme quand je bois et le lendemain quand je me rend compte de tout ça j'allucine. Je suis même violente avec mon copain actuel. Enfin, s'il veut toujours d'un être démoniaque comme copine. On boit beaucoup tous les deux et on est toxiques l'un pour l'autre. J'ai compris que j'étais borderline. J'ai consulté des psychologues par le passé, quand j'étais au fond du trou. Ça ne m'aide pas vraiment. Puis c'est cher.. j'ai vu un psychiatre l'année dernière qui m'a confirmé que j'étais borderline, avec problème d'addiction et j'en passe. Première séance il me file des cachets. Et tu deviens un véritable zombi. Déjà que je bédave tous les jours. Donc je n'ai pas continué. Puis 80 balles pour 20/30 minutes de séances où tu te tapes une leçon de morale c'est pas ouf. Hier soir énième crise... Je dis des horreurs à mon copain, je ne sais même pas pourquoi. Un rien me blesse, je suis hyperemotive et quand j'ai mal je bois et je veux faire encore plus mal. A lui, à moi, à tout... Dès que je vrille sous alcool je pars en voiture. Souvent dans la forêt ou les champs (heureusement que je ne suis pas en appartement on m'aurait interné et mise en isolement à vie !) Et je ne me rappelle rien.. je suis totalement inconsciente. Je pourrais tuer quelqu'un, me tuer.. mais je contrôle rien. Possédée par un démon la meuf. J'ai perdu mon papa il y un mois et tout ça s'empire. Mon copain se prend un appart tellement je suis invivable. Je me fais du mal parfois quand c'est trop lourd, comme hier soir. A m'en frapper moi même (la folie pure). J'ai pris conscience de tout ça. Mais mon principal problème c'est l'alcool. Sans alcool oui, il y a des hauts et des bas. Mais avec c'est plus possible ma vie est un véritable enfer. J'ai essayé d'avoir une consommation contrôlée. Mais ça ne marche pas, je bois tant qu'il y a de l'alcool. Parfois je m'éveille le matin et j'ai TOUT ravagé dans la maison. Tout cassé, balancé.. je suis dégoûtée d'en être arrivée là. Je vais avoir 37 ans j'ai tout foiré. Il y a peu j'ai tenue 5 jours sans boire. J'étais tellement dégoûtée de moi même suite à des horreurs que j'ai dit à mon copain. Puis un soir il a ramené des bières. On a bu sans se mettre une race. Mais le lendemain j'ai recommencé. Et les samedis sont généralement fatal, comme celui-ci..
Je vois un hypnothérapeute fin avril. J'ai besoin d'aide pour surmonter tout ça. Je me dis que seul l'arrêt total de l'alcool peut m'aider à aller mieux. Pour qu'ensuite je me consacre à ce putain de cerveau qui marche à l'envers. J'ai toujours su que j'avais un truc, et l'alcool ne fait qu'empirer ce trouble. Si je continue comme ça je vais finir skyzophrène je le sens. Heureusement que j'ai des proches extraordinaires. Je ne peux pas en vouloir à mon copain de partir et ne plus me parler. J'ai de la peine pour lui. Mon père me manque. Je perd pied. J'ai beau avoir toute la meilleure volonté d'arrêter la bouteille je n'y arrive pas. Je vais arrêter de voir trop loin. Comme souvent lu ici, batailler avec le seul jour que l'on vit et non pas avec toute sa vie. Ainsi chaque jour sans alcool est une petite victoire.
Pardon pour ce pavé.. j'en ai tellement gros sur la tronche.. Merci à tous ceux qui prendront le temps de me lire.
Force et courage à tous ceux qui traversent des moments difficiles